Aloe vera : description botanique et utilisation
L’ Aloe vera est une espèce appartenant au genre Aloès et à la famille des Asphodelaceae dont l’origine reste encore incertaine (Site GBIF). Cette plante est principalement cultivée sur le pourtour méditerranéen et dans les pays tropicaux. Elle possède de feuilles persistantes pouvant mesurer de 20 à 30 cm de longueur et pouvant atteindre une largeur de 10 cm. Ses racines peu profondes forment des stolons. Sa période de floraison s’étend sur deux saisons, en hiver et au printemps. Elle forme des inflorescences composées de fleurs jaunes. Ses feuilles, caractéristiques des plantes xérophytes se composent de plusieurs couches cellulaires, comprenant de l’intérieur vers l’extérieur un parenchyme aquifère mucilagineux, une paroi inférieure (nommée pulpe) qui contient le latex et une cuticule (Figure 1). Sur une feuille, la pulpe représente 70 à 80 % et la cuticule 20 à 30 %. Retrouvée en milieux arides, cette plante succulente a la capacité de stocker l’eau dans ses feuilles, pouvant représentée 98 à 99 % de son poids (Moghaddasi S.M. and Kumar Verma S., 2011). Elle est aussi très riche en polysaccharides.
Depuis l’Antiquité, l’Aloe vera est très utilisée et fait aujourd’hui partie des plantes emblématiques des secteurs de la cosmétique et de la nutraceutique. Cette plante est reconnue pour ses propriétés cicatrisantes et est un allié incontournable pour la peau. Elle peut être utilisée pour ses feuilles, son latex ou encore son gel. Son gel, composé de vingt sels minéraux, huit acides aminés essentiels et une dizaine de vitamines dont les vitamines A, B, C et E, est un partenaire idéal pour la santé. L’Aloe vera peut être utilisée sous forme de gel, de jus, de concentré et d’extrait foliaire, retrouvée dans de nombreux produits cosmétiques et dans les compléments alimentaires.
Figure 1 : Aloe vera et ses feuilles charnues et épineuses. Elles sont majoritairement constituées d’un parenchyme aquifère qui permet le stockage de l’eau.
Les techniques de DNA Gensee : ADN analysé par barcoding et metabarcoding
Au sein de la société DNA Gensee, experte en génétique végétale, deux techniques d’analyses génétiques basées sur l’ADN sont utilisées : le barcoding et le metabarcoding. Le barcoding est une technique qui, à partir de marqueurs longs, permet d’identifier les matières premières végétales, grâce à la méthode de séquençage de Sanger. Le metabarcoding, complémentaire au barcoding, est utilisé avec des marqueurs courts sur un ADN de moindre qualité pouvant être dégradé. Grâce à la méthode de séquençage de nouvelle génération (NGS), elle est utilisée pour faire la traçabilité des matières premières dans les produits transformés et l‘identification des adultérations/contaminations éventuellement présentes.
Lors d’une étude, nous avons analysé des produits à base d’Aloe vera. Nous avons identifié les échantillons jusqu’au rang de l’espèce à partir de matières premières avec trois de nos marqueurs génétiques. Nous avons réalisé une analyse en metabarcoding, où les résultats ont révélé une assignation au genre Aloès.
Figure 2 : Expertise de DNA Gensee
Conclusion
Les techniques de pointe utilisées par DNA Gensee permettent une identification et une authentification des matières premières végétales ainsi que leur traçabilité dans les produits finaux. Ces techniques complémentaires permettent de faire face aux fraudes et adultérations rencontrées particulièrement dans le domaine cosmétique mais ceux de la parfumerie, de la nutraceutique et de l’alimentaire, afin de garantir la transparence auprès des consommateurs.
Cette étude faite sur l’Aloé vera est un exemple de ce qui peut être réalisé sur les autres espèces végétales.
Références
Moghaddasi S. M, Kumar Verma S. 2011. Aloe vera their chemicals composition and applications : A review. International Journal of Biological & Medical Research. (2):1 : 466-471.
Sitographie
https://www.gbif.org/species/2777724
https://www.lanzaloe.com/fr/blog/las-mentiras-de-la-industria-del-aloe-vera.html